Le Livre d'Eli - Film (2010)
Film de Albert Hughes et Allen Hughes Science-fiction et action 1 h 49 min 11 janvier 2010
Dans un futur proche, l'Amérique n'est plus qu'une terre désolée dont les villes sont des ruines et les routes autant de pièges infestés de bandes criminelles. Depuis des années, Eli voyage seul, se protégeant des attaques et se battant pour trouver de quoi survivre. Lorsqu'il arrive dans ce qui fut autrefois la Californie, Eli se heurte au redoutable Carnegie, un homme qui ne recule devant rien pour imposer sa volonté à la petite communauté qu'il contrôle. Eli fait aussi la connaissance de la très belle Solara et découvre que Carnegie compte bien étendre sa sombre domination à toute la région. Eli parvient à échapper de Carnegie, mais Solara l'a suivi... Même s'il est décidé à poursuivre sa route en solitaire, Eli comprend qu'il ne peut abandonner la jeune femme. Pour elle, il va prendre des risques qu'il n'a jamais pris pour lui-même. Mais Carnegie est sur leurs traces et alors que se profile l'inéluctable affrontement, Eli va prendre conscience qu'il a le pouvoir de faire bien plus que sauver une femme et sa propre vie : son destin est de redonner l'espoir, de sauver le futur en soufflant sur les braises d'une humanité qui n'attend que l'étincelle...
[spoil] Durant tout le film, j'ai eu une sensation de manque. Eli cherche à emmener un livre à l'Ouest, ce même livre à été brûlé massivement au point de devenir d'une grande rareté car il était soupçonné d'être à l'origine de la guerre. Quelque soit la nature de ce livre, je n'ai pu m'empêcher de trouver dommage l'absence de réflexion sur la nécessité de garder ce livre. L'ensemble est présentée comme une conviction intime qu'à le héros, la possession de ce livre est pour le Gary Oldman une source de pouvoir, et finalement on ne fait qu'évoluer entre ces deux raisons. Peut-être suis-je trop imprégnée de "Un cantique pour Leibowitz" et de la réflexion qu'offre ce livre. J'aurais préférée passer un plus long moment à Alcatraz et avoir un recul sur ce qui s'y passe (la récupération massive de la culture littéraire et musicale, avec ou sans discernement ? Pour qu'elle réutilisation ? etc..).
J'ai tout de même appréciée la manière dont la religion est utilisée, comme quelque chose d'intime et d'hautement personnel, et pas sous forme de propagande. Avec comme petit plus la menace d'une utilisation à grande échelle pour un contrôle plus facile des gens, ce qui aurait put être un angle de questionnement assez intéressant également s'il avait été développé et correctement traité. [/spoil]