The Thing - Film (2011)
Film de Matthijs van Heijningen Jr. Science-fiction, thriller et Épouvante-horreur 1 h 43 min 12 octobre 2011
Un équipe de chercheurs découvre un vaisseau alien pris dans la glace en Antarctique.
"Faire un remake de la chose, ce serait comme de vouloir dessiner une moustache à Mona Lisa" déclarait un producteur hollywoodien lorsque l'idée de faire un remake du film de Carpenter surgit au milieu des centaines de projet de remakes remplaçant depuis un moment l'imagination et l'originalité au sein des studios Hollywoodiens. Une phrase pleine de bon sens qui nous ferait presque récupérer un minimum d'espoir en Hollywood. Bon alors les types se disent qu'il y a matière à prequel avec cette histoire de norvégiens morts au début du film de Carpenter. On est d'accord, le prequel n'est en général pas plus reluisant que le remake, mais au moins on aura pas à crier à l'assassinat en essayant de se scalper à coup de doritos sauce fromage face au spectacle à coup sur désolant qui nous serait proposé.
Au final, moi qui place la chose au firmament des films d'horreurs, j'ai été agréablement surpris par ce prequel. J'irais même jusqu’à dire que c'est un des meilleurs qu'il m'ait été donné de voir. Ne vous emballez pas non plus, ça n'arrive pas à la cheville du film éponyme de Big John, mais c'est très loin d'être aussi mauvais que les critiques professionnels ont pu le dire. De toute façon les critiques professionnels à l'époque de la sortie du film de John Carpenter étaient unanimes pour dire que c'était de la merde, voir un film pornographique. Quelques années plus tard, s'apercevant de leur bêtise crasse et de leur manque évident de goûts, les petits sacripants décidèrent de retourner leurs vestes et de rendre hommage au film de Carpenter après que des gens aux goûts nettement plus sur en aient fait un film culte, tout ça pour avoir l'air moins cons. Donc évitons d'écouter les critiques qui n'ont manifestement laissé aucune chance au film de Heijningen jr, et ont décidé de le descendre en flèche avec toutes la mauvaise foi dont ils sont parfois capables.
Ce préquel de la chose est assez sympathique, il y a une ambiance plutôt réussie, des effets spéciaux en image de synthèse qui pour une fois ne sont pas immondes, même s'ils ne peuvent rivaliser, y compris à l'heure actuelle, avec l'impact horrifique des animatronics et du latex du génial Rob Bottin. L'histoire se tient pas mal pour un préquel et on apprécie le fait que le film ne soit pas qu'un immense clin d'oeil au the thing de 1982 (même s'il n'en manque pas) et essaye d'avoir sa propre identité. Les acteurs quand à eux font une bonne prestation dans l'ensemble même s'ils ont beaucoup moins de caractères que la joyeuse bande de la station américaine. Mary Elizabeth Winstead est convaincante(en plus d'être plutôt mignonne, mais j'ai des goûts particulier), mais n'arrive jamais a atteindre l'intensité du grand Kurt Russel.
Malgré cela, comme la créature protéiforme qui lui donne son titre, cette chose ne reste qu'une espèce d'imitation du film de Carpenter, et il y a tant de parallèle entre les deux que certaines scènes ne sont qu'un copier coller des scènes du film de Big" middle finger in your face" John . Que ce soit la scène du tests sanguin remplacé ici par un examen de plombage dentaire, ou encore tellement d'autres qu'on se dit que ça vaudrait la peine de faire une analyse compète scène par scène et de jouer au jeu de sept erreurs. Pourtant, loin de sembler être un plagiat sans foi ni loi, cette chose de 2011 transpire l'hommage, et on sent un grande volonté de la part du réalisateur de respecter la vison du maître de l'horreur et de faire un film qui soit un chouette petit hors d'oeuvre avant d'entamer dans une parfaite continuité le plat principal qu'est la chose de notre réalisateur nihiliste rebelle préféré.
Un film dispensable, mais vraiment très loin d'être mauvais et qui surtout donne une envie folle de se replonger encore un fois dans le chef d'oeuvre de John Carpenter. Rien que pour ça, ce film est déjà réussi.
PS: D'ailleurs, je sens que je vais me regarder le Carpenter pour la quarante/cinquantième fois pas plus tard que ce soir.