Les Vacances de Ducobu - Film (2012)
Film de Philippe de Chauveron Comédie 1 h 33 min 25 avril 2012
Lorsque la cloche retentit pour la dernière fois de l'année à lécole Saint potache, c'est la libération pour l'élève Ducobu. Enfin les vacances pour le roi de la triche ! Plus de Professeur Latouche, plus de dictée mais farniente, lecture de BD et glaces à volonté.
Ducobu a à peine de le temps de rêver que son père lui annonce un tout autre programme : des vacances avec la famille Gratin. Réveil aux aurores, visites de musée, activités culturelles, Léonie et sa mère imposent leur rythme. Comme si cela ne suffisait pas... Ducobu tombe nez à nez avec Monsieur Latouche et Mademoiselle Rateau en vacances en amoureux... La catastrophe !
Pensant son été gâché il va alors découvrir l'existence d'un trésor perdu sur une ile déserte et tout mettre en oeuvre pour le trouver...et sauver ses vacances !
Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film français, et aussi longtemps que je n'avais pas vu quelque chose d'aussi mauvais de bout en bout.
Certes, L'élève Ducobu n'est pas, à la base, mon héros favori. Pour être tout à fait franc, c'est même un personnage qui m'a toujours été hautement antipathique. Mais je vous rassure, avec ou sans cette épine dans le pied, j'aurais mis la même note.
La réalisation aurait été plus propre avec une caméra de touriste à 100€, les personnages sont costumés dans des vide-greniers et maquillés à la truelle, ce qui les fait contraster affreusement avec les personnages "originaux", les environnements suintent les années 50 et les clichés, les acteurs jouent comme s'ils avaient vu leur texte quinze minutes avant la prise et je ne parle même pas de l'histoire elle-même. Ah, et ai-je besoin de préciser que si je n'ai pas esquissé l'ombre d'un sourire, je n'ai pas su retenir mes soupirs ?
Malgré tout, je me suis senti pousser un rien de compassion envers ce film. J'y ai vu la même candeur qu'avec Batman&Robin, cette frénésie du gosse devenu riche qui ne veut plus s'amuser avec ses figurines mais qui veut monter un film avec des acteurs qui l'ont ému quand il était petit. Du coup, tout est fait avec ces "douze ans d'âme", de la réalisation digne d'un amateur découvrant la magie de la pellicule jusque dans la narration et les ficelles d'aventure sortis d'un épisode de Scooby-Doo. Oui, je comprends les intentions de ce film, et quelque part, je les respecte.
Mais c'est pas parce que l'intention est évidente qu'elle est bonne, et a fortiori, que le résultat force l'indulgence. Et pourtant, c'est dommage : ce film aurait pu passer un peu mieux, d'une façon très simple. De par son retard technique, la ringardise de sa licence et le public visé par celle-ci, ce film est sorti vingt ans trop tard. En 1992, il aurait peut-être mieux trouvé son public et sa place dans le PAF. Et puis, en ce qui me concerne, il aurait eu un avantage supplémentaire.
En 1992, j'avais quatre ans.