Le cinéma, c'est avant tout un grand guignol dont une des clefs est de ne laisser voir ni les ficelles, ni les marionnettistes.

Dans Orage, le pari est raté, on voit non seulement les fils, les marionnettistes, mais aussi les lumières et le faux décor.

D'habitude je fais tout pour éviter de spoiler, mais dans ce cas, je ferai une exception.

Tout dans ce film sonne faux. Le jeu des acteurs (Marina Foïs n'est vraiment pas crédible dans son rôle de quadra alcoolique déboussolée), le montage est maladroit au possible, les maladresses s'accumulent et enfin, l'histoire est abracadabrantesque.

Parlons du montage, les raccords sont maladroits. dans certains cas, l'action démarre une fraction de seconde après le raccord, on imagine presque entendre le réalisateur criant 'Action'...

Les situations sont parfois absurdes. Après l'accident, Sami Bouajila est cul par dessus tête dans la voiture et s'extrait à grand peine du véhicule qui a heurté une palissade en rotin et qui n'a même pas déclenché l'airbag de la Volvo (Scène suivante)...

A noter également que Marina Foïs a sa ceinture attachée, mais que celle-ci n'a visiblement pas fonctionné... Volvo, n'est décidément plus ce que c'était !

A mourir de rire, l'hôtel qui héberge ses rescapés dans les couloirs, comme dans n'importe quel film catastrophe étasunien alors que la pluie à cessé, et qu'entre nous vu le peu de nombre de clients en fond, je pencherais plutôt pour un refus de carte de crédit en garantie !

Le Gendarme est audiblement étranger, une première en France. De même que la sirène des Gendarmes qui n'est autre qu'une sirène américaine et non l'officiel deux-tons 'si-ré'. Virez moi le bruiteur !

Quand à l'histoire, on voit bien quel voudrait être le propos (tout tient dans une question que Marina Foïs pose à son mari et qui n'obtient pas de réponse), mais c'est tellement mal mené, qu'on y croit pas une seconde.

Je sais que la critique est aisée et l'art est difficile, mais je conseille à Fabrice Camoin de rester dans son rôle d'assistant réalisateur, parce que au niveau réalisation, il a encore un long chemin à faire. Les erreurs et maladresse sont inquiétantes et ne laissent rien présager de bon pour l'avenir.

J'ai vraiment perdu une heure et demi.