L'École buissonnière - Film (2017)
Film de Nicolas Vanier Comédie dramatique 1 h 56 min 11 octobre 2017
Paris 1930. Paul n'a toujours eu qu'un seul et même horizon : les hauts murs de l'orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Mais voilà qu'il est confié à une joyeuse dame de la campagne, Célestine et à son mari, Borel, le garde-chasse un peu raide d'un vaste domaine en Sologne.
L'enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans ce monde mystérieux, celui d'une région souveraine et sauvage. L'immense forêt, les étangs, les cultures, tout ici appartient au Comte de La Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire en son manoir.
Le Comte tolère les braconniers sur le domaine mais Borel traque sans relâche le plus rusé d'entre eux, un dénommé Totoche. Sans jamais parvenir à le prendre en flagrant délit. Au coeur de la Sologne, aux côtés du fameux Totoche, Paul va faire l'apprentissage de la vie, de la nature, de ses secrets et apprendre à glâner poissons, gibiers, champignons et plantes... Mais Paul n'est pas venu par hasard dans cet univers inconnu...
Faire une promenade en Sologne, dans un beau Domaine à la forêt dense, majestueuse et peuplée de nombreux animaux, cela vous tente ? Si j’ajoute un esprit bon enfant, une pincée d’humour, de bons sentiments et le parfum suranné et fort agréable des années 30, vous me suivez toujours ? Si la réponse est positive, alors vous devriez tomber sous le charme de «L'Ecole buissonnière ». Pour ce film, Nicolas Vanier tenait à présenter la région qu’il affectionne depuis l’enfance, tout en livrant un message écologique à sa façon. Résolument familial, le scénario fait la part belle aux valeurs perdues, à ces hommes qui respectaient la nature. Les leçons de vie prodiguées par François Cluzet nous montrent le fossé qui s’est creusé entre l’homme et la nature en 80 ans ; ce qui est fort peu à l’échelle humaine ! Son jeune « élève » est interprété par Jean Scandel qui tient son rôle comme un vrai pro et qui illumine le film par son naturel et son caractère trempé. D’ailleurs, les acteurs principaux comme les seconds rôles sont tous bons et nous prenons plaisir à suivre leurs aventures, petits tracas et autres tromperies. Un soupçon de drame, des pincées de situations cocasses, l’intrigue est digne d’un excellent roman pour enfant, qu'un adulte peut aussi savourer et la recette fonctionne parfaitement même si elle n’est pas novatrice. L’originalité du film réside dans la façon dont il parvient à faire de la nature et d’un cerf majestueux des personnages principaux. Les superbes images d’Eric Guichard nous donnent envie de retrouver la nature d’avant, de plonger dans ses couleurs (à chaque saisons) et de se promener loin des hommes qui veulent s’approprier et clôturer le royaume des animaux. Le message écolo se distille à plusieurs niveau, comme exemple, nous voyons un bon chasseur (pourtant braconnier), qui tue en pleine conscience et respect de la bête, qui alterne les prises et qui ne tue pas plus qu’il ne faut, en parfaite connaissance de la nature, en harmonie avec elle. La reconstitution années 30 est dans ce qui se fait de mieux, château, véhicules, costumes et même les coins de natures semblent intactes comme à l'époque ! Un feel good movie de bon aloi, vivifiant comme une balade d’automne qui se fini par un bon repas près d’une cheminée.