Le nouveau long métrage d'Emily Atef prend pour cadre l'année 1981 ainsi qu'une interview inédite de l'actrice Romy Schneider acceptant de passer quelques jours avec le photographe Robert Lebeck ainsi que le journaliste Michael Jurgs lors de sa cure à Quiberon.

Sa souffrance de mère et d'actrice

Dans cette reconstitution d'un épisode de la vie de Romy Schneider, le long métrage porte en lui une dimension crépusculaire. L'action se déroule quelques mois avant la disparition de l'actrice au sein d'une narration en noir et blanc prenant tout en sens tant elle rappelle les photos de l'actrice prise à l'occasion lors de ce séjour thérapeutique. L'utilisation du noir et blanc, bien loin d'être un simple decorum, nous permet de nous plonger aux tréfonds de l'âme d'actrice disparue. Une âme torturée mais également pleine d'humanité dont la colorimétrie parvient à couper ce décor de cinéma du reste du monde.

Une forme d'espoir et d’apaisement avant la chute.

L'actrice à l'écran lutte pour sa survie dans une dimension poignante et troublante tant l'incarnation du personnage par Marie Baumer semble réaliste. Prête à vaciller à chaque instant, le jeu de question et de réponse qui se livre l'actrice et le journaliste prend une dimension humaniste au fil des échanges. Comme le met en exergue la mise en scène, Michael Jurgs questionne davantage qu'il n'accuse nonobstant les sentiments qui peuvent s'emparer de l'actrice à travers des souvenirs aussi douloureux. Le long métrage apparaît finalement comme un dialogue autour des différentes manières de se mettre en scène, au cinéma bien sûr mais également dans la vie tout en n'oubliant pas de questionner les rapports toxiques entretenus par l'actrice.

L'avis détaillé sur le blog. http://lacritikpotemkine.over-blog.com/2018/07/le-nouveau-long-metrage-d-emily-atef-prend-pour-cadre-l-annee-1981-ainsi-qu-une-interview-inedite-de-l-actrice-romy-schneider-acceptant-d.html