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Secret de famille - Film (2021)

Secret de famille - Film (2021)

Secret de famille - Film (2021)

Joana, 13 ans, a besoin de percer un mystère. Pourquoi sa grande tante Rosa est-elle décédée vierge ? Aidée par son amie Carolina, elle part en quête de réponses qui la mèneront à vivre son premier amour hors des conventions et à découvrir sa véritable identité.

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Joana (Letícia Kacperski), brésilienne de 13 ans vit en famille et va à l’école où elle côtoie Carolina (Isabela Bressane), sa meilleure amie dont elle est proche. Mais Joana était également proche de sa tante Rosa dont les funérailles sont organisées au début du film. Joana aidait à la confection de petites figurines en terre que la tante peignait pour les vendre (elle avait sa réputation).nnA l’occasion de l’enterrement, Joana réalise qu’en ce qui concerne sa tante Rosa, on ne lui connaissait pas de copain. Étant à l’âge de l’éveil sentimental, l’adolescente se met en tête d’enquêter, si possible discrètement, pour en savoir plus. La curiosité la pousse la tante a-t-elle eu une ou plusieurs histoires d’amour qu’elle-même ignorerait ou bien est-elle restée vierge jusqu’à la mort ? Elle réussit à poser quelques questions dans son entourage proche, sans pour autant parvenir à obtenir de réponse précise.nnEn 1h31, la réalisatrice Cristiane Oliveira réussit à faire sentir les relations familiales de ses protagonistes, en particulier celles que Joana entretient avec son père et sa mère, mais aussi avec sa grand-mère qui vit à la maison et fait son possible pour rester femme (elle ne renonce ni à la coquetterie ni à la sensualité). On a aussi droit à un flashback nocturne qui permet à Joana de repenser à sa tante. Et comme elle circule assez librement, on a droit également à l’ambiance familiale chez sa copine Carolina. La relation de Joana avec Carolina intéresse particulièrement la réalisatrice dont c’est le deuxième long-métrage (après Nalu on the Border – 2017). On voit en particulier les adolescentes à l’école - mixte – où la confrontation avec les garçons de leur âge se révèle assez difficile. Ces garçons commencent à s’intéresser aux filles, mais avec la maladresse typique de leur âge. Ils se font donc rabrouer, ce qu’ils supportent mal. Alors, ils s’arrangent pour faire sentir leur façon de voir les choses et manifestent leur force physique, surtout en groupe, sans compter la pression morale qu’ils ont certainement apprise dans leurs familles. Les filles trouvent donc naturellement refuge dans leurs rêveries propres et cherchent régulièrement à s’isoler loin des regards indiscrets, ce qui ne fait évidemment que renforcer la réputation que les garçons commencent à leur faire (à la grande fureur de Joana). Le film montre donc qu’on peut difficilement s’affranchir totalement des modèles sociaux véhiculés par les générations précédentes. Ce qui fait progresser la réflexion la tante Rosa n’aurait-elle pas caché quelque secret personnel, pour échapper à sa manière à la pression sociale (ou pour dire plus trivialement, la peur du qu’en dira-t-on) ? On voit d’ailleurs une scène où Joana, sa mère et sa grand-mère commencent à trier les effets personnels de la tante Rosa dans son intérieur. A cette occasion, Joana découvre un livre qu’elle décide de s’approprier en toute discrétion. Étant donné l’affection qu’elle portait à sa tante, Joana ne prend-elle pas la voie pour faire de Rosa un modèle de sa propre existence ?nnMais Joana est à un âge où tout reste possible, notamment du côté des influences. Elle peut se voir marquée par des événements qui la bouleverseraient. Dans cet ordre d’idées, certaines situations risquent de jouer un rôle déterminant dans la construction de sa personnalité. Je pense à ce qu’elle surprend de sa grand-mère à son insu et ce qui va se passer à un moment où sa copine Carolina lui livre un secret cet été, elle s’est fait embrasser pour la première fois. Par qui donc ? Quelqu’un qu’elle ne le connait pas. Mais bien-sûr, Joana meurt d’envie de savoir l’effet que cela peut faire et Carolina joue de sa connaissance sur ce point particulièrement sensible. Un autre événement peut jouer un rôle déterminant dans la construction de la personnalité de Joana, c’est le début d’incendie qui brûle un arbrisseau devant chez elle. Elle tient les garçons de son école comme responsables, sans les avoir pris sur le fait. Une fois l’alerte passée, elle découvre attachée au tronc, une des sculptures de sa tante un homme aux commandes d’un delta-plane. Le côté symbolique, c’est que Joana aimerait bien s’envoler. D’ailleurs, elle est fascinée par la zone où se trouvent des éoliennes. Très belle scène où elle et Carolina (qui, elle, n’aime pas trop ces éoliennes) se lâchent pour imiter chacune à sa façon, le mouvement des hélices. On sent que leur épanouissement personnel passe par les sensations (chorégraphie des corps, réactions au bruit, etc.) Remarque au passage, les deux adolescentes se comportent de manière très naturelle devant la caméra.nnBref, sans recherche formelle particulièrement remarquable, Cristiane Oliveira s’affranchit des clichés propres au Brésil pour réussir un portrait tout en finesse de Joana, adolescente qui se cherche.

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