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The Manor - Film (2021)

The Manor - Film (2021)

The Manor - Film (2021)

Après avoir été victime d'une attaque cérébrale, Judith Albright est placée dans une maison de retraite. Elle commence à soupçonner que quelque chose de surnaturel s'attaque aux résidents...

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Ouf ! Après les très oubliables "Black as Night" et "Bingo Hell", l'anthologie "Welcome to the Blumhouse" de 2021 se ressaisit plutôt de belle manière en deuxième semaine avec ce nouveau long-métrage signée Axelle Carolyn et consacrée de manière plus frontale au triste sort de nos aînés délaissés au crépuscule de leur vie... Victime d'un accident vasculaire cérébral qui lui fait prendre conscience de son grand âge, Judith décide d'intégrer un "manoir de retraite" pour ne pas devenir un poids pour sa famille et, plus particulièrement, pour son petit-fils avec qui elle entretient une relation privilégiée.nÉvidemment, vu la surpopulation de corbeaux qui entoure l'établissement, on devine très vite que des choses louches vont s'y dérouler, surtout lorsque Judith se met à voir une étrange silhouette rôder d'un peu trop près autour de sa partenaire de chambrée terrorisée... En plus de créer un climat de mystère sur ses finalités, l'argument fantastique de "The Manor" est bien sûr avant tout un prétexte classique pour faire de son héroïne l'incarnation humaine du cri de désespoir d'une personne âgée captive de la solitude et de possibles signes de démence.nEn effet, si, dans un premier temps, Judith choisit volontairement de s'éloigner de sa famille pour vivre ce qui est peut-être le dernier chapitre de son existence dans ce manoir, elle cherche malgré tout à y ressentir le souvenir de ses jeunes et meilleures années, ses premiers jours s'apparentent même à ceux d'une nouvelle élève dans un lycée ou d'une étudiante à l'université avec la découverte de sa chambre en coloc', ses hésitations à choisir une place à la cantine, les nouvelles rencontres et un possible béguin avec le séducteur des lieux. Mais, lorsque elle devient la principale témoin des apparitions d'une créature aux allures de racine vivante et cherche à alerter le personnel et sa famille, tout bascule ! Les événements se jouant contre elle amènent peu à peu cette femme au caractère déterminée à embrasser le rôle d'une "vieille folle" dont les divagations n'appellent plus guère d'attention, changeant le regard des autres sur elle jusqu'à la déconsidérer et la traiter via une infantilisation cette fois extrême et parfois même brutale. Pire encore, même son petit-fils, son pilier extérieur face à une fille dépourvue d'attention à son égard, se met à se détourner d'elle en ne la croyant pas et en cherchant à réduire leurs interactions. Cette descente aux enfers de la vieillesse était attendue vu le sujet du film mais "The Manor" la capte brillamment, construisant étape par étape toute la détresse qui se met à aspirer son héroïne jusqu'à la faire douter de sa propre santé mentale, il faut dire que l'ensemble est superbement soutenue par la prestation très émouvante de Barbara Hershey, vétérante du cinéma de genre à laquelle Axelle Carolyn offre un rôle en or, parsemé de clins d'oeil à son amour du fantastique (son petit-fils et elle partagent le même passion pour l'horreur) et épaulé par d'autres têtes bien connues de ses spectateurs les plus fidèles (l'éternel Bruce Davison ou encore Jill Larson de "L'Étrange cas Deborah Logan"). Cependant, si "The Manor" touche très juste pour nous attacher aux appels au secours de son héroïne, il faut hélas reconnaître que l'intrigue surnaturelle chargée de les véhiculer se montre moins convaincante. Non pas qu'elle soit mauvaise en soi -elle offre même des rebondissements intéressants dans les révélation de son modus operandi- mais son exécution tout au long du film ne suscitera jamais les frissons espérés, la faute à une mise en scène beaucoup trop fade pour donner de l'ampleur, un véritable impact, à des séquences-clés (des manifestations de la créature aux scènes finales, "The Manor" donne le sentiment de passer à côté d'un gros potentiel visuel), et à une dernière partie expédiée, faisant appel à certaines facilités pour précipiter sa conclusion (pourtant bien mieux pensée que la moyenne).nEt on ne peut que le regretter car ce manque de folie esthétique et la trop courte durée de la proposition paraissent vraiment freiner la possibilité qu'avait "The Manor" pour être un très grand film fantastique sur la vieillesse comme a pu l'être dernièrement "Relic". Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, face à la pauvreté des longs-métrages précédents, "The Manor" fait réellement figure de bonne surprise au sein du marasme général dans lequel ces productions Blumhouse/Amazon nous entraînaient.

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