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Détour mortel - La fondation - Film (2021)

Détour mortel - La fondation - Film (2021)

Détour mortel - La fondation - Film (2021)

Descendants de colons germano-hollandais qui, en 1859, craignent l’effondrement des États-Unis, ses membres cherchent dans les Appalaches à lancer leur propre utopie : «  la Fondation  ». Ils se faufilent dans les bois avec des masques et des peaux de crânes d’animaux. Et pour protéger leur village des forces extérieures, la Fondation utilise la peur et la violence pour maintenir l’ordre. Les règles très strictes, brutales et sans faille sont suivies d’une manière presque sectaire.

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J'ai lancé ce film sans savoir à quoi m'attendre. J'avais entendu parler de ce film comme un "reboot" de la franchise Détour Mortel, et beh finalement ça n'a rien à voir. Je n'ai pas vu toute la saga Détour Mortel, j'ai du voir seulement le premier, que j'avais trouvé moyen, ne proposant rien d'original. Le premier film fait parti de la longue liste des Survival du début des années 2000 qui se ressemblent tous, des films interchangeables. Des films avec des jeunes cons qui décident de se jeter dans la gueule du loup pour se faire charcuter. J'ai appris l'existence de ce film il y a de cela une semaine, je n'étais absolument pas emballé, je m'en foutais ! Surtout que ce n'est pas le genre le plus réussi du moment.nnDonc je lance ce film sur un coup de tête, et quelle surprise ! Le film s'inspire de ce qui a été fait avant, déconstruit les codes du Survival classique, pour s'emparer des éléments de base d'un film d'horreur, dans le but de se détacher de la masse. Le film fonctionne !nnLe film suit au départ deux temporalités, des temporalités qui finiront par se rejoindre. Nous suivons d'un côté, un père enquêtant sur la disparition de sa fille, et d'un autre côté, le périple de la fille (accompagné d'une bande de potes) précédant sa disparition. Cette structure est assez simple, mais pourtant rarement vu dans un Survival. Les enquêtes dans les films d'horreur, sont souvent dans des films paranormaux (Ringu & Ju-on pour ne citer qu'eux). Le film est donc vraiment bien mené, je n'ai pas vu le temps passé, j'avais peur au vu de la durée (2h). Les 2 heures passent vites, le périple des jeunes-adultes est assez original, il est construit comme un pur film d'aventure, j'ai parfois même pensé à Apocalypto (bon sans la maestria de Mel Gibson bien évidemment, ça reste une petite série B). Je ne vais pas rentrer dans les détails de leurs aventures, mais sachez juste que c'est rondement bien mené, et que certaines situations sont vraiment originales.nnJe regrette peut être un début de film qui a du mal à rendre attachant ses personnages, on passe très vite sur eux, on est loin d'un Wolf Creek qui prend le temps de présenter ses personnages. Le plus important dans ce début de film, c'est la mise en place de l'intrigue. J'ai réussi à me prendre d'affection pour la protagoniste au bout d'1h de film, et Bill Sage incarne d'une très bonne manière l'antagoniste du film.nnBon après ses potes à la nana, ils pouvaient mourir de la pire des manières, je m'en foutais. Ils ont eu trop peu de temps à l'écran pour que je m'y attache et que je puisse ressentir de l'empathie. J'ai bien aimé le fait que la bande de potes nous soit présentée comme une bande d'intellos, ils ont tous fait des études bac 7, ça change du film d'horreur type. Bon malgré ça, la plupart de ces jeunes étaient des abrutis finis, ils se disent bac 7 mais par contre faire preuve d'un peu de logique dans une jungle, ils n'y arrivent pas.nnIl y a un non-manichéisme assez poussé qui m'a vraiment plu, on peut comprendre la tribu antagoniste sur certains points (pas sur tous les points hein, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit). Le réalisateur n'hésite pas à représenter la tribu sous des traits humains, contrairement au film de 2004. Ici, la tribu est humaine, ce sont des gens comme nous (petit côté Apocalypse Now qui ressort concernant la représentation de la tribu).nnAprès la violence n'est pas forcément explicite, le minimum nous est montré. J'ai trouvé ce film moins gore que l'original. Ici, le suspense prime sur la violence. Le film raconte quelque chose, il a un véritable message social, dont je ne parlerai pas ici, et que je vous invite à découvrir. Si il y a de la violence à l'écran, alors cette violence à un but, ce ne sont pas des mises à mort servant simplement à créer de la jouissance aux yeux des spectateurs. Enfin, il y a un peu de ça, mais il y a aussi des sous-textes derrière ces mises à mort. Tout sert à nourrir le propos défendu par le film.nnAprès, la mise en scène est classique, sans rien d'original. Elle fait très série B classique. Un seul plan m'a marqué nnA l'affichage du titre "Wrong Turn" en fin de film, on se dit que la fin n'a rien d'original et que l'on a déjà vu cela 1000 fois, mais ce plan séquence final durant le générique qui succède l'écran titre, nous confirme une chose, le réalisateur nous surprend en maniant les codes du Survival d'une très belle façon.nnWrong Turn est un film d'horreur très plaisant qui ne fait pas "peur" à proprement parler, mais qui raconte quelque chose, tout en étant un divertissement jouissif sortant des sentiers battus.nnDès qu'il est disponible en format physique (et j'espère qu'il le sera), je me le prendrai, car ça me fait plaisir de savoir que ce genre n'est pas officiellement mort.

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