AccueilFilm › Censor - Film (2021)

Censor - Film (2021)

Censor - Film (2021)

Censor - Film (2021)

Enid, censeuse cinéma, est fière de son travail méticuleux, protégeant le public peu méfiant des effets délétères de la vue de décapitations et autres crevages d’œil sanglants qu'elle examine. Son sens du devoir est accentué par sa culpabilité de ne pas se souvenir des détails de la disparition de sa sœur, récemment déclarée morte. rnrnQuand Enid doit vérifier un film qui fait écho à ses souvenirs d'enfance flous, elle commence à réaliser en quoi cette œuvre étrange pourrait être liée à son passé.

Informations du fichier


Seeds : 952
Leechs : 333
telecharger

Un point de départ original dans les années 1980 au Royaume-Uni, Enid exerce la profession de censeuse de video nasties, des films sur lesquels elle doit appliquer des coupes et des recommandation adaptées au public (notamment l'interdiction au-dessous d'un certain âge). Elle est donc exposée, pour un salaire peu reluisant, à une quantité phénoménale d'images viscérales, à une surenchère de provocations à l'encontre des moeurs de l'époque (une profession qui fait, au fond, un peu écho aux censeurs d'Internet aujourd'hui). Un beau jour, un producteur lubrique se présente à elle et lui confie un film dont il espère obtenir une classification favorable. Pour la première fois, le visionnage est éprouvant, parce qu'il la renvoie à un souvenir refoulé celui du jour où sa petite soeur a mystérieusement disparu.nnPrano Bailey-Bond offre alors une plongée vertigineuse à travers le deuil entravé par le sentiment de culpabilité d'Enid. Le personnage pratique la rétention, pour "préserver le monde", dit-elle, mais également pour garder enfouie l'horreur qui se terre au fond d'elle.nnD'abord, un effet koulechov laissant au spectateur le loisir de se projeter à travers l'expression du personnage principal (comme l'a fait Hitchcock dans Fenêtre sur cour) Enid est, en premier lieu, spectatrice. Elle projette, sur les images, ses angoisses et ses désirs, tout comme elle le fait à travers sa profession (retenir l'horreur pour préserver le monde, et ainsi, rejouer par procuration le jour de sa culpabilité, et triompher du moment où elle a échoué).nnElle franchira ensuite deux étapes le passage de spectatrice à actrice nnpour littéralement massacrer l'innommablenn, puis celui d'actrice à metteuse en scène, pour ne laisser la place qu'à la projection des désirs.nnEn parallèle, un objet, là aussi, éminemment hitchcockien les lunettes, pour filtrer les images qui nous sont présentées - soulignées par un geste récurrent, celui de les réajuster - mais qu'on enlève pour laisser l'oeil projeter librement.

Ces fichiers peuvent vous intéresser :