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Marie Trintignant - Tes rêves brisés - Documentaire (2022)

Marie Trintignant - Tes rêves brisés - Documentaire (2022)

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Dix-huit ans après sa mort, Nadine Trintignant signe un portrait de sa fille Marie avec, pour commentaire, la lettre d'amour posthume qu'elle lui adresse.

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Juste la fiche Arte de ce documentaire ( article du Monde)nnhttps//www.arte.tv/fr/videos/101575-000-A/marie-trintignant/ nnDisponible Du 19/01/2022 au 25/04/2022nn"Marie Trintignant Tes rêves brisésnnDix-huit ans après sa mort, ce poignant portrait, tendrement orchestré par sa mère Nadine, dévoile la formidable comédienne et la femme éperdument attachante que fut Marie Trintignant.nnSa fin tragique en août 2003, à 41 ans, sous les coups de son compagnon, a éclipsé son parcours de comédienne. Élevée par une mère cinéaste, Nadine, et un père acteur, Jean-Louis, avec qui elle nouera une tendre complicité artistique, Marie Trintignant rêve très tôt de devenir actrice, même si elle prétend, pince-sans-rire, dans une interview, avoir hésité entre "vétérinaire et courtisane". Après avoir tourné enfant dans Défense de savoir, réalisé par sa mère, qui lui offrira plusieurs rôles marquants, elle fait des débuts fracassants dans Série noire d'Alain Corneau, son beau-père. Novice passionnée, elle se met à nu, au sens propre comme au figuré, dans un climat heureusement bienveillant. "Je me jetais dans tout, prête à mourir à chaque prise parce que je n'avais pas de métier, parce que j'avais Patrick [Dewaere] en face qui donnait tellement qu'on ne pouvait pas être neutre", raconte-t-elle. Alors âgée de 17 ans, elle se dit que ce métier qu'elle prend trop à cœur risque de la briser. Elle apprendra à mettre de la distance, notamment en travaillant pour l'ami Chabrol, dans une ambiance décontractée qui lui fait le plus grand bien. "Il m'a fait comprendre que dans le ludisme on allait plus loin", commente-t-elle. Défaite, en larmes, la comédienne atteint des sommets d'interprétation dans Betty, où elle joue le rôle d'une femme alcoolique en rupture avec sa famille. Elle tourne aussi avec Ettore Scola, Pierre Salvadori, Michel Deville, et découvre au théâtre le plaisir des répétitions et du contact avec le public. Séduit par son jeu, Jean-Pierre Marielle, qui lui donne la réplique dans Le retour d'Harold Pinter, se déclare "son groupie".nnLettre d'amour nDix-huit ans après sa mort, la réalisatrice Nadine Trintignant signe un portrait juste et bouleversant de sa fille, avec, pour commentaire, la lettre d'amour posthume qu'elle lui adresse. À la fin du film, elle évoque avec une touchante sobriété le drame qui brisa sa vie, en reliant le sort de sa fille à celui de toutes les femmes battues. Débordant d'émotion, à l'image du jeu incandescent de l'actrice, ce documentaire, affectueux tissage d'archives, d'extraits de films, de coulisses de tournages et de répétitions – dont une séquence douce et enjouée avec François Cluzet qui fut son compagnon et avec qui elle écrivit une pièce à la poésie fantasque –, révèle la femme attachante, bourrée de charme, d'intelligence et d'humour que fut Marie Trintignant. "nn==========================================nnhttps//www.lemonde.fr/culture/article/2022/01/26/marie-trintignant-tes-reves-brises-sur-arte-une-lettre-a-l-absente-par-nadine-trintignant_6111121_3246.htmlnn"Au creux de l’été 2003, la terrible nouvelle tombe l’actrice Marie Trintignant, qui tournait à Vilnius, en Lituanie, Colette, une femme libre, un téléfilm en deux parties coécrit avec Nadine Trintignant, sa mère, et réalisé par cette dernière, se trouvait dans le coma à la suite des coups portés par son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat, dans la nuit du 26 au 27 juillet. En dépit de trois opérations, l’actrice devait succomber à ses blessures le 1er août.nLire aussi Article réservé à nos abonnés Marie Trintignant, une artiste libre, mystérieuse et fortennLe 1er octobre de cette même année, Nadine Trintignant publie Ma fille, Marie (Fayard, 2003), une longue lettre adressée à celle qu’elle surnommait sa « fifille », où une mère brisée renoue avec les quelque quarante années de vie partagées avec celle à laquelle la liait une forte tendresse.nnCe monologue déchirant, qui semble improvisé mais dont l’écriture est pourtant contrôlée, met à vif la haine de son autrice envers celui qu’elle ne nomme jamais autrement que par le vocable « meurtrier ». Les avocats de Bertrand Cantat tenteront de faire interdire l’ouvrage au motif que Nadine Trintignant jugeait l’affaire avant les tribunaux.nnLa 14e chambre de la cour d’appel de Paris n’interdit pas Ma fille, Marie, ni ne fait enlever le terme « meurtrier ». Mais elle affirme que l’emploi de ce mot constituait « l’affirmation non équivoque d’une conviction de culpabilité ». Le livre sera assorti d’un encart rappelant au lecteur que « toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie par un tribunal ».nnLe 29 mars 2004, Bertrand Cantat est condamné à huit années de prison par la justice lituanienne pour « meurtre commis en cas d’intention indirecte indéterminée », l’équivalent des « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » du code pénal français. Le chanteur sortira de prison en 2007 après avoir obtenu sa libération conditionnelle.nRegard magnétiquennDans Marie Trintignant. Tes rêves brisés, un documentaire qu’elle signe près de vingt ans après les faits, Nadine adresse à nouveau une lettre à Marie, qu’elle lit d’une voix navrée. Une part du film, constituée de documents d’archives personnelles, retrace l’enfance de la disparue, née dans une famille de cinéma son père est l’acteur Jean-Louis Trintignant, son beau-père, le cinéaste Alain Corneau (qui éleva puis adopta Marie et son frère Vincent).nnNadine, cinéaste engagée, la fait tourner très tôt. Bientôt, d’autres remarquent cette aura particulière, ce regard magnétique de la petite fille, puis jeune femme. En 1978, elle a 16 ans et tourne face à Patrick Dewaere dans Série noire (1979), d’Alain Corneau. Elle passera devant la caméra de Claude Chabrol (pour Une affaire de femmes, en 1988, qu’Arte diffuse en première partie de soirée) et celles de tant d’autres.nnNadine Trintignant retrace cette carrière fournie mais météorique – Marie n’avait que 41 ans au moment fatidique, à Vilnius – avec des extraits d’entretiens télévisés où sa fille, vive, fine, parle « cash » et se moque de tout avec sérieux, et de films, dont les siens. Et elle finit, comme elle l’avait fait au tribunal de Vilnius et dans le livre Ma fille, Marie, par convoquer la mémoire de ces autres « femmes battues, humiliées, souillées et si souvent mortes sous les coups d’un amour illusoire ».nnMarie Trintignant. Tes rêves brisés, documentaire de Nadine Trintignant (Fr., 2021, 52 min). Précédé d’Une affaire de femmes (1988), de Claude Chabrol. Disponible à la demande sur Arte.tv jusqu’au 25 avril.nnRenaud Machart"

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