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The King's Daughter - Film (2022)

The King's Daughter - Film (2022)

The King's Daughter - Film (2022)

Une sirène, censée apporter l'immortalité à un Louis XIV âgé, est étudiée à la cour de France.Mais l'arrivée de sa fille illégitime vient semer le trouble quand elle découvre elle aussi la créature

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Pierce Brosnan incarne un Louis XIV qui dans sa quête d’immortalité kidnappe une sirène. En effet, déjà, pour commencer, il n’y a pas grand-chose qui va dans cette phrase et encore moins dans ce pitch. Ajoutez à cela « William Hurt en Père-Lachaise » et il ne manquerait plus qu’un « Tommy Lee Jones en Marquise de Montespan »… Rassurez-vous, cela n’arrivera pas ici.nnMis en scène par Sean McNamara, profitons de l’occasion pour dire quelques petits mots oux sur ce cinéaste, au mieux médiocre, au pire… c’est quoi le pire de médiocre ? Auteur de plus de 80 films/séries/téléfilm/documentaires, quand il ne réalise pas des fictions historiques à l’idéologie conservatrice et au patriotisme exacerbé, qui frôle le nationalisme, Sean McNamara réalise et produit des programmes pour enfants. Il est également réalisateur d’une TV Special titré « 'Roseanne Barr & Rabbi Schmuley Show ». (Renseignez-vous sur ces deux personnages, ça annonce bien la couleur).nnIl a aussi 36 000 projets en cours de production (pré et post), dont un « Reagan » prometteur, mais en postproduction depuis 5 ans, il ne sort toujours pas. Le rôle-titre y est occupé par Dennis Quaid, qui partage l’affiche avec Robert Davi, un acteur réputé pour ses prises de positions radicalement conservatrices. Bref, il est temps de découvrir ce qui se cache derrière ce « The King’s Daughter », qui a l’air bien.nnFort d’une esthétique très Fantasy, et d’une envie d’être un nouveau « Princess Bride » (auquel il pompe beaucoup la forme), le métrage ne parvient absolument jamais à se trouver une identité propre. Lorgnant un coup sur « The Lord of the Rings », puis un autre sur « Pirates of the Caribbean », mais sans la moindre envergure et en plan très serré, certainement en lien avec le budget réduisant la taille des fonds verts.nnEntre des stars en pre-retraite et un casting au talent aussi rare que Ramucho, le jeu général des comédien.nes se montre déplorable. Pourtant à la narration il y a quand même Julie Andrews, Mary Poppins herself ! Mais rien n’y fait. Cela dit, habituellement dans ce type de production le cast donne l’impression de jouer dans des films différents. Or ici, ils accomplissent la performance de tous se trouver sur la même mauvaise longueur d’onde, ce qui en est presque une réussite.nnVisuellement très proche des téléfilms M6 de l’époque, par moment ça ressemble également à une pub pour parfum (Cheap no6). Où pour les couches confiance, qui essayeraient de se donner un coup de jeune. Globalement, ça ressemble à un métrage de Uwe Boll, le côté allemand en moins, mais le mauvais goût et des choix douteux comparables (la chanson du générique de fin… préparez le paracétamol).nnIl n’y a ni ampleur, ni enjeu, ni intérêt, et la mise en scène, avec ses ralentis mal placés censés rendre des passages plus « classes », est d’une platitude à faire pâlir une carrière de craie. « The King’s Daughter », c’est un peu comme du sous-téléfilm Disney, enchaînant les poncifs sans vision ni imagination. Se donner autant de mal, avec si peu de moyen, pour en arriver à ce résultat, c’est un peu triste. Entre les décors, les costumes, les reconstitutions du Paris du XVIe siècle (en image de synthèse, dégueulasse) et un récit ambitieux, tout ressemble à un énorme gâchis de temps et d’argent. Il est pourtant des cinéastes qui auraient la capacité de sublimer un tel projet, avec peu de chose, que n’a pas Sean McNamara, comme du talent. Il semble vouloir se voir en conteur des aventures en Middle Earth, mais il passe son temps à patauger en Liddle Earth.nnPuis, d’une forme de pitié envers cette romance nulle qui aimerait être grande, mais dont personne ne semble se donner les moyens pour en faire quelque chose, le sentiment passe au pathétique. Répondant sans réflexion à un objet fadasse, daté d’un autre temps, avec une manière de faire qui a disparu (pour une bonne raison). Il en résulte une série Z médiévale, tel que les Italiens auraient pu en proposer dans les années 1980 et début 1990, le charme en moins, et une volonté d’accomplissement proche du zéro absolu (environ -273,15 °C).nnC’est dommage quand même, car sur le papier la proposition peut se transformer en série B sympa et fun. Le casting s’avère attirant (c’est un piège), le pitch intriguant (c’t’une arnaque), même s’il est vrai que le nom de Sean McNamara ne rassure en rien, nous ne sommes jamais à l’abri d’une surprise (lol). Malheureusement, celle-là n’aura pas lieu, puisque le film correspond à tout ce que pouvaient laisser envisager son affiche et les données techniques. Mais il ne faut pas se décourager pour autant. C’est dans ce genre de proposition que l’on peut tomber sur des petits plaisirs cinématographiques modestes, et si ce n’est pas le cas ici, ça le sera peut-être au prochain coup. Cependant, parfois il peut être mieux d’aller ressortir de vieilles VHS comme « The Barbarians » de Ruggero Deodato ou l’intégral de « La Caverne de la Rose d’Or », plutôt que de se taper (même 1 h 20) une production vide, de sens et de contenu. Le seul impact du film est finalement de laisser un sentiment de temps perdu, durant quelques jours, avant certainement de disparaitre progressivement de la mémoire pour se retrouver à la place qui lui revient de droit l’oublie.nn-Stork_

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