Single's Inferno renommé infâmement Sauve qui pécho ! en France est une émission de télé-réalité coréenne où 5 hommes et 4 femmes (mais le nombre évolue) se retrouvent sur une ile déserte (décrite comme un "Enfer" qui n'en est nullement un) pendant 7 jours pour trouver l'amour. Parmi les activités, pas grand chose à prévoir d'autres que de discuter entre eux, faire du sport, bronzer et manger. De rares mini-jeux à l'intérêt ludique insignifiant permettent néanmoins aux vainqueurs de gagner le droit de se retrouver dans un hôtel de luxe (décrit comme le "Paradis") pour une nuit avec la personne de leur choix. De mon avis, l'intérêt de la récompense est trop faible pour lui donner véritablement un sens. En effet, il est aussi facile de discuter en tête à tête sur l'ile que dans une chambre d'hôtel inutilement démesurée. Ce n'est pas comme si ils allaient coucher ensemble au 1er RDV en mondovision. Alors l'émission a cherché différemment à lui donner un sens la seule manière de savoir l'âge et le métier d'un partenaire est de le rencontrer au Paradis (l'hôtel). Malgré l'importance de l'âge dans la société coréenne, on en a rien à foutre de ces infos et eux aussi. De toute manière, les participants ont un train de vie assez commun à ce que leur physique suggère l'industrie de la mode ou du sport. Bref, le concept est aussi con que n'importe quelle télé-réalité occidentale. nnCQFD la participation à Single's Inferno n'est pas désintéressée pour tous. Mais au moins, ils se comportent dignement et avec discernement. Les relations se construisent sans embrouille et concurrence malsaine. Aucune arrogance dérangeante sauf à la présentation ridicule des participants où les producteurs ont dû les inciter à balancer des banalités sur leur physique et leur confiance en soi. Toutes les conversations tournent en rond quel(le) participant(e) plait à qui, qui va choisir qui. Terrace House pouvait apporter des discussions de fond intéressantes (difficultés dans des aspirations professionnelles plus variées, etc) et nous en apprenait également sur les codes des relations sociales au Japon. Plus particulièrement, je regrette l'omniprésence (dû à sa popularité) d'une des participantes pourtant pas la plus intéressante par sa nature un sentiment de superficialité et d'attrait à la célébrité qui est renforcé par son métier de youtubeuse mode. A croire que c'est son émission. Pour preuve supplémentaire, celle qui veut lancer sa propre marque de vêtements s'est faite épinglée pour avoir portée des contrefaçons. A l'inverse, la fille la plus âgée et posée, aux réflexions douces et cohérentes sur les relations, n'est à mon goût pas dans une émission suffisamment intelligente pour son rayonnement. Les autres (dont une sosie de Son Ye-Ji malheureusement trop discrète) nous provoquent aucun sentiment. Le jeu force un dénouement télévisuel en couple trop factice pour croire en la pérennité de ceux-ci. On ne s'attache à personne. Aucune scène ne marque les esprits et nous laisse un souvenir contrairement aux suggestions mensongères émises par la bande-annonce. J'ai apprécié mon temps devant le programme comme j'apprécie le fast-food mais je n'en suis pas fier. Ce n'est ni cérébral (on s'en doutait) ni émotionnel. Diffusé au même moment sur Netflix, le concept original de The Future Diary présente un intérêt ludique plus authentique et émotionnel.