Restreinte à la rubrique art de vivre de son journal, ce qui ne l'enthousiasme pas vraiment, Loretta McLaughlin garde un œil sur l'actualité et est frustrée de voir la passivité de sa rédaction sur certaines affaires. Lorsqu'elle remarque des points communs entre plusieurs meurtres, c'est le début pour elle d'une enquête de plusieurs années. S'il y a eu quelques films sur le sujet, on ne parlera pas de la version de Michael Feifer, Matt Ruskin met lui en avant les femmes qui ont révélé l'affaire, ce qui n'était pas le cas dans la célèbre version de Richard Fleischer qui mettait en scène le détective John Bottomly. On suit tout le travail de ces journalistes qui se substituent à la police d'une certaine manière et l'on découvre l'impact de la presse sur cette affaire, qu'il soit positif ou négatif. Il ne s'agit donc pas d'une enquête de police traditionnelle et il n'y a pas cette proximité avec le dossier qui peut manquer et m'a personnellement manqué. On découvre des bribes d'informations ici et là, mais il n'y a pas une véritable immersion dans l'enquête avec tous les dangers, les rebondissements ou surprises que cela peut comprendre. Le fait que ce soit une affaire avec beaucoup de zones d'ombre n'arrange pas les choses. Cependant, si on est totalement étranger à cette histoire, c'est facile de se laisser prendre par les événements. Dans l'ensemble, "Boston Strangler" est un drame policier qui propose le minimum, mais c'est suffisant pour nous garder intéressés jusqu'au bout. Pas marquant, mais pas mal.