Cette série revient sur le traitement humain des grandes firmes, en particulier dans le monde du cinéma, où chaque être humain est utilisé et jeté. Ici, notre héroïne provinciale Lou, devient assistante de la PDG Joyce, qui fait souffrir ses assistants et les traite sans la moindre considération. Très attachée à la figure que renvoie sa patronne, Lou résiste et arrive à devenir son bras droit et sa confidente. Sur le fond, le show reprends le schéma-type introduit par Le Diable s’habille en Prada (2006), ici à Los Angeles. La série dénonce l’image glamour et les rêves de petites filles sur lesquelles tant de gens se brisent sur la cassante réalité du monde des producteurs de films. Les deux derniers épisodes se transforment en thriller sombre lorsque la véritable identité de Lou est révélée, la blanche colombe étant bien plus vénéneuse qu’elle y laissait paraître. La série n’est pas révolutionnaire, mais a le mérite de donner de la subtilité au personnage de Lou, joué avec force et empathie par Kiernan Shipka (Les nouvelles aventures de Sabrina). Diane Kruger reprends à l’identique ses rôles de femmes de pouvoirs sans cœur et sans émotions. On retrouve également le sympathique Thomas Dekker (Backstrom, Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor) et Finn Jones (Iron « LED » Fist). Immense prestation de Donald Sutherland en vieux producteur grabataire, misogyne, vulgaire, pervers, raciste et antipathique à souhait. On reprochera à cette mini-série l’absence de véritable message fort, de dénonciation audacieuse, et de véritable ligne directrice.