Attirée par un casting de qualité, j'ai globalement bien aimé cette série psychologique. Le héros évoque un personnage de Woody Allen, médecin juif new yorkais très névrosé, manquant d'assurance et de capacité d'affirmation dans le milieu bourgeois où il évolue, mal à l'aise avec l'argent qu'il gagne et en quête de sens alors qu'il est en plein crise de milieu de vie, vient de divorcer d'une femme qui a des valeurs très différentes, et peine dans la relation avec ses enfants. Son bavardage auto centré incessant est relayé par celui de la narratrice, son amie d'enfance. Ce procédé classique de voix off est assez lassant mais la narratrice joue un rôle central permettant de présenter le point de vue de Tobby, puis sur les dernier épisodes, celui de sa femme, en écho avec son propre vécu à elle. Les procédés narratifs sont classiques également, avec des flash back très réussis où les protagonistes semblent vraiment avoir 20 ans de moins. De nombreux thèmes existentiels sont abordés (le rapport à l'argent et à la réussite, la notion de couple, de famille, de parentalité - [spoiler]particulièrement dans le cas de Rachel qui a eu une enfance douloureuse marquée par un vécu d'abandon et un accouchement traumatique entrainant une dépression post partum puis un nouvel effondrement dépressif [ /spoiler], le temps qui passe et la difficulté à accepter la perte de sa jeunesse, le sens de la vie...). L'ensemble est très bien joué et les deux derniers épisodes particulièrement touchants.