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Final Fantasy VIII (1999) - Jeu vidéo

Final Fantasy VIII (1999)  - Jeu vidéo

Final Fantasy VIII (1999) - Jeu vidéo

Jeu vidéo de SquareSoft et Sony Interactive Entertainment PlayStation, PlayStation 3, PC et 2 autres Jeu de rôle 27 octobre 1999

Lorsque le président de la nation belliciste de Galbadia s’allie à Edea, une redoutable sorcière, le monde semble sur le point de succomber à ses rêves de despotisme. Un seul espoir subsiste : le SeeD, un groupe de jeunes mercenaires d’élite mené par un solitaire nommé Squall.

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Final Fantasy VIII est une merveille. Mon premier. Mon préféré. Mon FF, avec son petit frère le IX.

Il comprend la scène d'introduction que je préfère à ce jour, avec la sublime Liberi Fatali en bande-son. L'OST en général est superbe, parfaitement en ton avec l'ambiance mélancolique du jeu (j'ai pu installer un mod avec la nouvelle version sur Steam qui optimise les musiques : entre autres Blue Fields en version orchestrale ou Force your Way version Black Mages...).

Le scénario est ambiguë bien que le ton soit relativement positif et gai, rapport avec le parti pris des créateurs de dépeindre la vie étudiante. Tout est coloré, beau, un peu niais. Mais la niaiserie - que personnellement j'aime tant qu'elle ne m'étouffe pas, et coup de chance, avec FF VIII ça marche - n'englobe pas tout le scénario. Il possède plusieurs niveaux d'interprétation, bien plus loin que l'histoire d'amour de Squall et Linoa et leur promesse. Final Fantasy 8 a plusieurs niveaux de lecture, et vous savez de quelle théorie je parle... (jouez au jeu si c'est pas le cas !) je n'y adhère pas, mais je la trouve brillante. La méchante principale, qui a l'air de débarquer de nulle part, est auréolée d'un mystère que nous avons tous cherché à décortiquer à notre manière. Si on n'atteint pas le degré de la terrifiante Jenova, Ultimecia se situe bien dans le panthéon non pas pour ce qu'elle est, mais pour ce qu'elle représente, ce qu'elle pourrait être.

ATTENTION SPOILERS:

A ce titre, ce n'est pas vraiment le fait que Linoa PUISSE être la méchante finale qui me met sur le cul (je n'y crois pas à titre personnel). C'est limite classique dans une intrigue avec paradoxe temporel, le coup de la femme éplorée par la perte de son amant. Mais tout est suggéré, on n'a jamais de certitude. Seuls quelques indices nous mettent dans cette direction. De la même manière que Laguna ne révèle jamais à Squall qu'il est son père (même si ça paraît évident). Les indices sont distillés petit à petit et c'est au joueur de travailler un peu pour comprendre.

A titre personnel, je pense simplement que c'est la thématique du destin, liée à environ tous les personnages du jeu, sur laquelle Ultimecia et ses motivations sont basées. Il s'agit peut-être de la seule méchante de FF à savoir qu'elle va perdre, puisqu'elle connaît son avenir : elle sera tuée par le SeeD légendaire venu du passé. Et le temps, dans FF8, semble un fil inéluctable et inaltérable, comme Ellone le démontre au fil du jeu. La seule solution donc ? Supprimer le temps, sa seule chance de survie - et accessoirement, devenir une déesse dans la foulée. Et par ce fait-même, de façon très classique, en cherchant à se préserver, elle précipite les événements qui vont provoquer sa perte.

Voilà, c'est "mon" Ultimecia.

FIN DES SPOILERS.

FF VIII c'est aussi et surtout l'histoire de Squall Leonhart et Linoa Heartilly. Pari risqué : parce que si, à titre personnel, ces gamins me touchent par leurs conflits personnels, leur connerie et leur évolution dans le jeu, ce n'est pas le cas de tout le monde. Si vous ne pouvez pas piffrer Squall et Linoa, ça va être difficile d'aimer la narration de FF VIII. En revanche, ne me dites pas que Squall est emo, ce sont ses pensées qu'on lit : un emo s'exprime à outrance sur son mal-être à voix haute pour attirer l'attention. Squall ferme constamment sa gueule et quand quelque chose le perturbe, il balaie le tout avec un "Whatever".

Si l'ensemble des projecteurs est tourné vers Squall et Linoa, le reste du cast est attachant quoique souvent simple en termes d'archétypes. De la boule de nerfs au loup solitaire, en passant par la party girl toujours au top.

Sans compter Laguna Loire, le deuxième protagoniste beaucoup plus occasionnel du jeu, qui est un personnage ultra touchant et qui formerait avec Squall les deux faces d'une même pièce. Deux caractères résolument opposés, mais qui évoluent grâce aux mêmes catalyseurs - en l'occurrence, autrui.

L'idée de caler deux protagonistes sur deux générations était une belle idée et rentre complètement dans les thématiques de Final Fantasy VIII : le destin, le temps, l'amour... le souci, c'est qu'en termes de narration, les passages de Laguna créent une rupture avec l'histoire de Squall qui peuvent frustrer le joueur. En somme, "Bon Dieu, mais ramenez-moi à l'histoire". Dommage...

Point controversé : le système de combat et d'association de G-Forces est à mon sens excellent, même si complexe. On se prend un peu la tête au début mais une fois qu'on a engrangé le principe (et non, il ne s'agit pas de farmer des magies et d'utiliser les invocs à outrance mais plutôt de tabler sur l'éducation de vos GFs), y a de quoi faire des sacrés combos (moyennant, certes, le sacrifice de l'utilisation des magies : à vous de voir...).

En définitive, avec toutes ses qualités et tous ses défauts, FF VIII m'inspire un amour infini. J'y ai joué quatre, cinq, six, dix fois depuis les dix ans que je le connais, et encore plus depuis sa sortie sur Steam. Et il reste toujours aussi fabuleux.

J'ai souvent lu qu'il s'agissait de l'épisode le plus controversé de la saga. Que soit on l'adore, soit on le déteste. Je suis tellement heureuse de faire partie de la première catégorie.

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