Je ne sais pas si c'est la quarantaine, ou le fait d'en avoir vu pas mal, mais en terme de film d'action, j'avoue que depuis quelques années, je suis de plus en plus blasé. Je crois que le dernier à m'avoir mis une bonne claque était "The raid 2", et ça date quand même de 2014. Même la série des "John Wick", que beaucoup ont placé au sommet des films d'actions de ces dernières années, ne m'a pas tant enthousiasmé que ça.

Je me suis donc lancé dans le visionnage de ce "Nobody", sans grande conviction, mais plutôt l'envie de voir un divertissement sans prise de tête. Et là, à ma grande surprise : j'ai pris mon pied ! Je me suis bien éclaté à voir ce film. Je sais pas ce qu'il s'est passé, j'ai dû avoir un lâcher-prise, j'ai dû laisser l'objectivité et la nonchalance de côté, mais en tout cas je me suis complétement laissé aller dans ce film. Une sensation que j'avais pas eu depuis longtemps, ça m'a rappelé quand j'avais douze ans et que je bavais devant "Kickboxer" avec JCVD.

Bon, après, il faut tout de même savoir raison garder, tout ceci est un énorme défouloir et rien de plus. Au niveau de l'histoire, cela reste très, mais alors très léger. Le cahier des charges est respecté : ça mise sur une réalisation fluide et efficace, quelques nouvelles idées concernant les bastons et gunfights (histoire d'essayer de se différencier), une bonne dose de violence, et une toute petite touche d'humour.

J'ai tout de même bien apprécié le postulat de départ, et sa mise en place pendant la première demi-heure, avec ce qui est pour moi la force (et la bonne surprise) de ce film : c'est Bob Odenkirk. Pour moi, c'est l'énorme distinction entre ce film et John Wick. Car Bob Odenkirk, alias Hutch Mansell, est justement personne (Nobody) et tout le monde à la fois. C'est le gars, à la différence d'un Keanu Reeves, auquel n'importe qui peut s'identifier. Et le voir mettre du bourre-pif comme il le fait est vraiment des plus surprenants.

Donc voilà, objectivement, ce film est une énième série B d'action comme on en a déjà vu maintes fois. Subjectivement, et ben, je me suis juste éclaté comme un gamin !

Ah ! ... et puis, je peux pas finir cette petite critique sans mentionner Michael Ironside et Christopher LLoyd, qui m'ont ravi de leur apparition dans le film.