Déjà quand dans les 5 premières minutes d'un doc parlant d'un réalisateur japonais les formules "empire des signes", "pays du soleil devant" et quelques autres du même genre sont utilisées je commence à me gratter , pourtant je ne fume pas de crack.nnLe reste n'est pas dénué d'intérêt, mais me semble faire des parallèles franchement faciles, en particulier celui concernant Kurosawa, présenté comme figure du maître, Kitano aurait selon eux réalisé Zatoïchi pour suivre ses pas... Peut-être y a-t-il du vrai là dedans mais l'affirmer comme ça sans creuser plus est juste aberrant, personne ne leur a dit que Zatoïchi n'était pas de Kurosawa, et qu'il n'a pas fait que des chanbaras ? Je pensai que l'on avait dépassé depuis longtemps cette vision d'un cinéma japonais se résumant à Kurosawa et Ozu, peut-être pas tant.nnCe qui fini de rendre Citizen Kitano assez peu crédible sont les divers emprunts flagrants et dénués de sens, comme les extraits de films et d'émission présentés sur un écran de télé, manière de faire qui prenait un sens tout particulier dans le génial A.K. de Chris Marker mais fait tout à fait toc ici.nnEt puis ce titre, pourquoi ? J'ai dû louper le rapport avec Welles, trop subtil pour moi.nnL'intérêt est tout de même de nous montrer la complexité du personnage, sa volonté de rester spontané, de ne pas suivre les règles et d'utiliser le rire comme manière de secouer un tant soit peut les spectateurs.